L'industrie du surf, longtemps dominée par des matériaux synthétiques polluants, est en train de vivre une véritable révolution écologique. Face aux défis environnementaux actuels, de nombreuses entreprises innovent pour proposer des solutions plus durables. Parmi elles, une découverte prometteuse attire de plus en plus l'attention : l’utilisation du mycélium, une matière dérivée des champignons, dans la fabrication de planches de surf. Ce matériau naturel et biodégradable représente une alternative crédible et écologique aux matériaux traditionnels comme la mousse de polystyrène et la résine époxy. Alors, comment cette matière fongique révolutionne-t-elle le monde du surf ? Découvrons-le ensemble.
Le mycélium, une réponse aux défis écologiques de l'industrie du surf
L'une des principales préoccupations environnementales dans la fabrication des planches de surf réside dans l'utilisation de matériaux non recyclables, tels que la mousse de polyuréthane ou de polystyrène, qui génèrent une grande quantité de déchets et contribuent à la pollution des océans. En outre, les résines chimiques utilisées pour solidifier ces planches sont elles-mêmes toxiques, non seulement pour l'environnement mais aussi pour les ouvriers qui les manipulent.
Face à ces enjeux, l'industrie du surf est poussée à repenser ses modes de production. L’éco responsabilité devient une priorité, et l’idée de créer des planches biodégradables semble répondre à une attente croissante des consommateurs soucieux de leur impact environnemental. Le mycélium apparaît alors comme une solution idéale : il s'agit de la structure végétative des champignons, pour être plus clair, ce sont les racines du champignon. Ce sont des filaments capables de croître rapidement et d’adhérer à des formes spécifiques. Non seulement ce matériau est biodégradable, mais il peut aussi être cultivé à partir de déchets agricoles, réduisant ainsi l'empreinte carbone de la production.
L'exemple KOZ Surf en France
Une entreprise bretonne, KOZ Surf, s’est donnée pour mission de repenser la conception des planches de surf grâce au mycélium.
La vidéo youtube date du 09 Septembre 2024, et voici nos remarques à la suite du visionnage:
on est sur une technologie récente, proche de l'artisanat voire de l'expérimentation. Il faut bien commencer quelque part, ce n'est pas forcément une critique. Mais il faut bien l'avouer le rendu, n'est pas au niveau de ce que recherche les surfeurs à l'heure actuelle. D'ailleurs, le ressenti d'Erwan Simon est impartial, on est sur une technologie récente, qui a peut être de l'avenir mais pas encore aboutie.
Le point le plus critique, c'est le poids de la planche de surf aux alentours de 8 Kg. D'ailleurs, dans une autre vidéo que nous avons visionné, le shaper arrivait à la même conclusion, un pain en mycélium est bien plus lourd qu'en mousse traditionnel.
La collaboration avec Steve Davies, un pionnier dans le design de planches en mycélium
Un autre acteur clé dans cette révolution est Steve Davies, un designer reconnu pour son engagement dans la conception de produits durables. Son travail avec le mycélium a commencé il y a quelques années, lorsqu'il a cherché à développer des alternatives aux matériaux synthétiques utilisés dans le surf. Davies, conscient de l'impact environnemental de l'industrie, s'est engagé dans une démarche résolument écologique.
Son processus de création repose sur l'utilisation de moules dans lesquels le mycélium est cultivé. En quelques jours, ce dernier prend la forme désirée, prêt à être utilisé comme noyau de la planche. Ce procédé permet d'éliminer les déchets et d'optimiser l'utilisation des ressources naturelles. En collaboration avec diverses entreprises, Davies continue de perfectionner ses modèles, alliant esthétisme et performance, tout en réduisant au maximum l'empreinte écologique des planches.
Les avantages du mycélium pour les surfeurs et l'environnement
Les planches en mycélium offrent des avantages indéniables, tant pour les surfeurs que pour l'environnement. En termes de performance, elles se distinguent par leur légèreté (on n'est pas d'accord avec lui après avoir visionné plusieurs vidéos), leur résistance aux chocs et leur flexibilité. De plus, leur fabrication à partir de matériaux naturels signifie que leur impact sur l'écosystème est considérablement réduit par rapport aux planches classiques.
Sur le plan environnemental, l’utilisation du mycélium permet une réduction significative de l'empreinte carbone. Contrairement aux matériaux traditionnels, la culture du mycélium ne nécessite pas de ressources fossiles et peut se faire à partir de déchets organiques. De plus, en fin de vie, ces planches sont entièrement biodégradables, ce qui contribue à limiter la pollution plastique dans les océans.
Après avoir visionné et lu plusieurs articles sur le sujet, il apparaît que nous sommes encore aux prémices d'une nouvelle matière première. Sur le papier, il s'agit d'une alternative idéale et d'une véritable solution aux défis futurs, grâce à un matériau biodégradable qui nécessite presque aucune énergie fossile. En pratique, cependant, Steve Davies est davantage un designer qu'un surfeur, et les planches de surf en mycélium sont beaucoup plus lourdes et moins performantes que les planches traditionnelles. Cela ne signifie pas pour autant qu'il faille abandonner cette idée, bien au contraire. Souvenons-nous des débuts des planches conçues avec des imprimantes 3D et du temps nécessaire pour obtenir des shapes plus performants. Il est donc important de garder un œil sur cette alternative et d'encourager les shapers à trouver des solutions pour réduire la pollution de notre industrie.